Black Immigrant Daily News
Wendy Noel
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Dans la salle, lundi soir, une quarantaine de personnes étaient présentes, des femmes en grande majorité. • WENDY NOEL
Lundi 23 janvier, dans le cadre du déplacement de la Ciivise en Martinique, une réunion publique avait lieu sur le campus de Schœlcher durant laquelle des victimes ou encore des acteurs associatifs ont pu prendre la parole. Le témoignage de Sandra, une femme victime d’inceste dans son enfance, a particulièrement touché l’amphithéâtre.
Un silence de plomb règne sur l’amphithéâtre alors
qu’au quatrième rang, les doigts agrippés au micro, Sandra livre
son témoignage. « Excusez mon émotion, mais votre venue me
touche énormément », introduit la Martiniquaise à l’adresse
des trois membres de la Commission indépendante sur l’inceste et
les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) installés à la
chaire. Pendant près d’une demi-heure, marquant parfois des
silences pour ne pas se laisser submergée par l’émotion, la femme
de 49 ans, au courage remarquable, revient sur l’horreur qu’elle a
vécue enfant et sur les conséquences sur sa vie d’adulte, de
mère.
Dans la salle, une quarantaine de personnes, des
femmes en grande majorité, ont fait le déplacement ce lundi soir
pour assister à la réunion publique organisée par la Ciivise sur le
campus de Schœlcher. Une quinzaine de ces rencontres ont déjà eu
lieu dans différentes villes de l’Hexagone depuis octobre dernier.
Ouvertes à tous et à toutes, elles sont un moyen pour les
associations, les victimes et leurs proches de s’exprimer librement
sur le sujet de l’inceste. « Nous avons recueilli près de 22
000 témoignages et ce soir nous continuerons d’augmenter cette
solidarité », lance d’ailleurs Edouard Durand, le co-président
de la commission, avant d’inviter ceux et celles qui le souhaitent
à prendre…
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